Je ne te promets pas
Eclats de vies - Par Gabrielle - vendredi 14 septembre 2012 - Lien permanent
Je ne te promets pas de t'aimer longtemps, je ne te promets ni le mariage ni les enfants. On sait bien qu'il est peu de choses qui perdurent et je sais vouloir encore découvrir le monde et ses gens -et que sais-je de toi vraiment ?. Et puis ce sont bien des responsabilités, trop peut-être pour être assumées.
Je ne te promets pas que tu seras heureux avec moi. Qui pourrait présager de ça ? Pas même un bonheur informel, pour ne surtout rien dire de l'éternel. Je ne te promets pas l'inoubliable et surtout rien d'exceptionnel -pas même ce nous si différent des amants.
Mais je peux te proposer des moments, disposer d'un peu de temps. Pas mal de rires, quelques sourires ; des soirées entre potes et l'évidente intimité. De la tendresse -ça je peux même te le promettre, s'il doit y en avoir une ce sera celle de la tendresse. La chaleur du corps et la douceur des caresses. Des instants présents. Du sentiment d'être bien -des sentiments peut-être bien. Presque rien.
Bien sur des gaffes et de l'exaspération, de quoi s'agacer mutuellement, se hérisser et peut-être s'engueuler -ou pire, ruminer. Qui a dit que ce pouvait être toujours ? Il faudrait pour cela se détruire très vite, comme les amants de Véronne, s'aimer dans l'impossible, en être passionné et mourir tout de suite, avant de desiller, avant d'en revenir. Je ne te promets heureusement pas que ce puisse arriver.
Je ne te promets même pas de passion. Celle-ci dépend trop d'un état d'esprit, d'une flambée aussi vive qu'éphémère qui ne semble pas avoir pris ici. Tant mieux sans doute ; ça finira moins en déroute -et puis il reste encore des cendres pas tout à fait balayées dans les coins, autant panser sans se brûler plus loin.
Et puis qui sait, on pourrait se prendre à rêver, se dire que ça pourrait coller. (bien sur je n'y crois pas ; on ne me la fait plus celle là, je me connais trop bien pour ça ! Et pourtant toujours...).
Et après ? On aurait tord de se priver. On a tout de même à partager, à donner à défaut d'avoir tout à se donner. Peu d'enjeux mais du sérieux, peu de passion mais sans pression ; pour le meilleur tant qu'il dure, il sera bien temps de s'enfuir au pire.
Alors que risque-t-on, qu'attend-on pour se lancer ?
Commentaires
intéressant...
Que risque tu ? qu'attend tu pour te le lancer ?
L'attente ? Attirer l'attention du type dont j'espère un peu de passion. Mais dans l'absolu tout un chacun a sans doute tout un tas d'excuses et de raisons.
Le risque ? En général c'est le refus, le malaise de soi et du reste... L'égo et les autres, non ?
Je pense que tu te poses trop de questions...
cependant j'aime bien ta façon de penser...!
Une façon de penser qui empêche un peu de se mouiller (mais qui laisse beaucoup rêver).
On se pose tous des questions, ce sont juste les sujets qui changent et ceux là en valent bien d'autres !
Autrement dit, tous les sujets valent un verbe...
Toutes les questions sont dans la nature...de l'Homme.
Quand c'est toi qui écrit, mon vieil auteur, tous les sujets valent un poème !