Aujourd’hui j’ai trouvé une abeille dans ma machine à laver. Peut-être que la lessive assurant un parfum fleuri tient mieux ses promesses que je ne m’y étais attendue. Sans doute aussi les fenêtres toujours ouvertes fin septembre, les arbres pas si loin et la machine dans la cuisine où j’admets peut-être quelques taches de confiture.

Je l’ai sortie du tambour, petit machin apathique qui n’essayait même pas de voler. J’ai pensé sans doute que tu sens la fin de l’été toi aussi, et je me suis souvenue que les abeilles vivent vraiment très peu de temps, moins d’un an et que beaucoup meurent à la fin de l’été.
Alors bien sur, ça relativise nos déprimes automnales. Mais d’un autre coté, voir agoniser une abeille sur son rebord de fenêtre ça renforce aussi pas mal l’idée. En arrière-plan, le soleil couchant mettait tranquillement le feu au ciel, un cadre dramatique tout à fait approprié à l’événement.

J’ai trouvé un sucre, l’ai un peu mouillé et l’ai déposé juste à coté de l’insecte. C’est drôlement intéressant d’observer de près une abeille manger et se nettoyer.

Après quoi, elle est partie en volant plutôt bien et j’ai refermé ma fenêtre pour la première fois depuis des mois.